Nourrir les Français ? La tâche est relativement facile depuis qu'a disparu la malédiction millénaire qui rendait chacun inquiet de sa subsistance quotidienne. Nourrir l'humanité ?
Un défi bien plus complexe face au scandale des 850 millions de personnes qui ne peuvent manger à leur faim et aux trois milliards d'humains supplémentaires qu'il faudra nourrir en 2050. Cela frise l'impossible, alors que la planète va manquer d'eau, de terre et d'énergie et que nous devrons affronter les effets de nos inconséquences actuelles : réchauffement de la planète, pollution, érosion, perte de la biodiversité...
La science et les connaissances scientifiques progressent et enrichissent de plus en plus nos technologies et notre quotidien. Mais elles subissent les assauts de nombreux ennemis qui progressent aussi très vite.
Des domaines comme les religions, les pseudo-sciences, les fausses informations sur internet, et même parfois les publications scientifiques, ont bien des volets négatifs. Il suffit d'évoquer Trofim Lyssenko, les théories du complot, le créationnisme, la méfiance vis à vis des vaccins propagée par les médias, ou encore la prétendue fin du monde de 2012 pour montrer que la relation science-société n'est pas aussi ensoleillée qu'on pourrait le souhaiter.
Il faut donc s'interroger sur l'amélioration possible de l'éducation et de la vulgarisation -avec notamment le développement du sens critique- et une meilleure prise en compte de l'expertise scientifique dans les processus de décision. Notre société mondialisée pourra-t-elle arriver à un consensus mondial sur les règles de bonne conduite ?
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